Dire qu’il vient de Madrid serait passer sous silence son âme vagabonde : six années hongroises, puis de longs séjours, des études à Paris, Strasbourg, Rome (à l’Accademia Nazionale de Santa Cecilia)… Il est d’ici, il est d’ailleurs, parlant avec flegme une demi-douzaine de langues au moins.
Mais ce n’est pas tout. Ivan Solano est clarinettiste et compositeur.
Entendons les deux « totalement, tendrement, tragiquement » – comme l’amour de Paul Javal dans Le Mépris.
Sans concession, il veut pousser à fond le souci de la forme et du détail.
Or ces activités demandent des qualités et une structuration mentale très différentes.
Mais ce passionné de musique, de science, de littérature, aime passer d’un côté à l’autre de son cerveau.
Il a ainsi acquis une souplesse, une agilité réellement surprenante.

Catherine Peillon