François Rossé
Né en Alsace en 1945 ; études de piano au Conservatoire de Strasbourg puis au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (classes d’écriture, analyse et composition dans la classe d’Olivier Messiaen). Professeur d’analyse musicale au C.N.R. de Bordeaux (1974-1985), il a obtenu, dans ce cadre, un 2nd Prix au Concours National « Musique et Informatique » présidé par Iannis Xenakis. En 1994, il est lauréat au Concours International de Composition organisé par la Hochschule der Künste de Berlin pour son œuvre « Cseallox » pour violoncelle et saxophone ; il obtient également le Prix National de la Sacem 1994 « Claude Arrieu » pour l’ensemble de sa production. En 1991 il est nommé conjointement Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres et « Maistre Dégustateur d’Aligot » de l’Amicale des Cantalès et des Buronniers des Monts d’Aubrac. En 1999 il est lauréat au Concours International de Composition « Aperto » à Bucarest pour son œuvre « Rheinsam » (clarinette, alto et piano). L’improvisation autodidactique des premiers pas musicaux fut suivie d’une formation classique au Conservatoire de Strasbourg et à l’Ecole Normale de Musique de Paris en ce qui concerne le piano. Il développe, par la suite, un espace de jeu plutôt poly-culturel par induction au travers des nombreuses rencontres et dans la négociation entre l’écriture spéculative et l’oralité générative.
Connecter les dimensions de l’écriture à celles de l’improvisation lui a paru à la fois relever de la grande tradition musicale (historique) et d’un élan androgyne concrétisant l’acte musical. En 1999 il créé « d’Zitt laase » pour trio improvisateur (contrebasse, Cedrick Alexandre, percussions Antoine Gastinel, piano François Rossé) et orchestre symphonique (Orch. Régional Bayonne Côte-basque) ; en 2000 la commande pour le festival de Montréal implique un trio improvisateur avec l’Ensemble Moderne de Montréal et saxophone solo (pour ce qui relève de l’écriture) et l’œuvre Wend’reng réunissant 3 orchestres d’harmonie (Allemagne, France, Portugal) implique également une voix de soprano solo, trombone solo et trio improvisateur. Il affectionne les mises en scène connectant des œuvres écrites, improvisées, textes récités sous le générique « Interphonie » (Interphonie I, Montbéliard, interphonie II, Metz, Interphonie III, Festival Musique-action Nancy, Interphonie IV, Aix en Provence). En outre il s’emploie au développement de départements de musiques improvisées dans les lieux de formation.