Élue en 2005 à l’Académie des Beaux-Arts, Edith Canat de Chizy (née le 26 mars 1950) est la première femme compositeur à entrer à l’Institut de France. Violoniste de formation, Edith Canat de Chizy est licenciée d’Art et Archéologie et de Philosophie à l’Université de Paris-Sorbonne, et fait ses études musicales au Conservatoire National Supérieur de Paris où elle obtient successivement les premiers prix d’harmonie, de fugue, de contrepoint, d’analyse, d’orchestration et de composition. Elle étudie d’abord avec Ivo Malec, puis fait en 1983 la rencontre décisive de Maurice Ohana dont elle devient l’élève. Parallèlement, elle travaille l’électroacoustique au C.N.S.M. et dans le cadre du Groupe de Recherches Musicales.
Son œuvre, qui a fait l’objet de nombreuses commandes du Ministère de la Culture et de Radio France ainsi que d’orchestres et ensembles de grande renommée (Orchestre de Paris, Nederlands Kamerkoor, Ens. Musicatreize…), a reçu diverses récompenses : de la SACEM (Prix Hervé Dugardin (1987) et Georges Enesco (1991), de la SACD (Prix « Jeune Talent Musique » 1998), de l’Académie des Beaux-Arts (Prix Paul-Louis Weiller (1992) ; une distinction exceptionnelle pour son concerto pour violoncelle Moïra au Concours Prince Pierre de Monaco (1999) et le Prix de la Tribune Internationale des Compositeurs de l’UNESCO pour son œuvre Yell (1990).²En 1997/98, elle est accueillie comme « compositeur en résidence » à l’Arsenal de Metz. En 2000, elle est nominée aux Victoires de la Musique pour son concerto de violon Exultet.
Parmi ses autres œuvres les plus marquantes, Canciones pour douze voix mixtes (1992), Le Tombeau de Gilles de Rais (1993), et Vivere, quatuor à cordes n°1 (2000).
Son disque monographique Moving chez Aeon, consacré à certaines de ses œuvres pour cordes, a remporté un vif succès auprès du public (10 de Répertoire, Coup de cœur de l’Académie Charles Cros, **** Monde de la Musique)
En juillet 2003, son deuxième quatuor à cordes Alive était l’œuvre imposée au Concours International de Quatuor à Cordes de Bordeaux.
Son concerto pour alto « Les Rayons du jour », commande de l’Orchestre de Paris, créé en février 2005 par Ana-Bela Chaves sous la direction de Christoph Eschenbach a été salué par la critique.
La SACEM lui décerne en 2004 le Grand Prix de la Musique Symphonique.