Cette œuvre de Marek KOPELENT, né à Prague en 1932, pour douze solistes, fait partie de ces musiques chorales, écrites dans les années 1970, qui se situent à la limite de la théâtralité et de l’improvisation.
Le système de codage utilisé laisse à l’interprète une certaine liberté, qui n’est cependant jamais absolue : phonèmes précis, sur des hauteurs suggérées ou notées ; rythmique presque libre ou franchement marquée de l’esprit populaire, onomatopées très figuratives s’opposant à des superpositions complexes, mouvantes ou homorythmiques.
Dans cette dualité, ordre et désordre, les chanteurs sont guidés dans leur interprétation par quelques « gloses impertinentes » qui permettent de situer les atmosphères, les couleurs vocales, mais qui ne sont pas destinées au public (exemple: « Ah ! l’Orient…).
Musique-voyage (rythmes populaires, sonorités extra-européennes) ou l’humour est souvent présent, musique qui n’est pas sans rappeler Stripsody de Cathy BERBERIAN.
Roland Hayrabedian