2004
pour douze voix mixtes
Ma rencontre avec la poésie d’Emily Dickinson remonte à quelques années, au hasard de mes lectures. S’en suivirent deux œuvres, « Lands away » pour cymbalum et cordes (1999) et « To gather Paradise » pour chœur (2001).
Lors d’une entrevue avec Claire Malroux, sa traductrice, je découvris les « Quatrains » qu’elle venait de traduire. J’ai été frappée par la coïncidence qui existait entre la forme brève de ces poèmes et ma propre conception de la forme, également brève et concise, ne laissant nulle place au développement.
Cette pièce est elle aussi articulée en « quatrains » : « To wait Eternity », »With Death to be », « Auroral Light », et « This is Immensity ».
Enfin, l’œuvre s’inscrit dans le cycle des « Tentations » de l’Ensemble Musicatreize. Celle d’Emily Dickinson, « poète du seuil, au croisement du visible et de l’invisible » comme le souligne Claire Malroux , réside dans cette attente de l’éternité dans laquelle sa vie se consume :
« La perspective, par-delà la Tombe
De voir sa Contenance
Me soutient comme des Gouttes impériales
Administrées au Quotidien »
Edith Canat de Chizy