2005
Pour 3 voix (mezzo-soprano, ténor, baryton) et 3 instruments (flûte, saxophone, accordéon).
Dédicace aux artistes. Leur art et leur personne un instant confondus. La personne disparaît un jour, leur art est appelé à survivre. Présence de deux dimensions : le fini et l’infini. Finitude et infinitude. Ce couple va générer, à la base, l’écriture de la composition de cette Messe:
Un Mode à deux formes, l’une ascendante, l’autre descendante. Des points de convergence et des différences.
Deux principes rythmiques qui se superposent souvent et dès le début. L’un à la pulsation régulière (des noires à 76) qui symbolisera l’infini par sa répétition systématique….infinie. L’autre dont les temps sont irréguliers (2 groupe ternaires, 1 groupe binaire) qui, par son instabilité, évoque la rupture probable.
Une nomenclature répartie sur deux familles sonores : les voix et les instruments. Les voix au nombre de trois (Basse, Ténor, Alto) et le trio des instruments ( Saxophone, Accordéon, Flûte).
Gravité, poésie et une progression générale allant du sombre au clair, de l’ombre à la lumière, de la mort à la renaissance.
On retrouve dans tous les cas la présence des chiffres 2 et 3 qui, non seulement sont riches en symboles, mais qui ont aussi à voir avec la notion du nombre d’or (concept de proportions idéales) puisque dans la série de Fibonacci (1,2,3,5,8,13… etc.) ils sont voisins. Cela n’aurait qu’un intérêt limité si, dans cette composition, ne se dessinait pas un parcours rétrograde de 3 à 2 puis à 1 ; ce dernier chiffre comme aboutissement dans un principe d’unité qui n’est pas étranger à la célébration envisagée de cette Messe.
Georges Bœuf, novembre 2004