1895
Pour chœur mixe et orgue ou piano,
Durée : 18 minutes
« Datée de 1895, elle appartient à la période Rose-Croix tout en la désavouant: c’est l’époque où Satie, quelque peu déçu par l’expérience ésotérique des Rose-Croix de Joséphin Péladan, annonce une reconversion en direction du catholicisme romain. Cette reconversion sera de courte durée. Mais c’est aussi le temps du « misérabilisme » volontairement accepté, avec humilité: La pauvreté vient de Dieu et on ne saurait y renoncer sans lui désobéir. D’où le titre de cette Messe, qui n’est qu’une esquisse de messe et qi sonne de façon étrange, sans comparaison possible avec tout ce qui se composait alors. Il apparaît, pour l’essentiel, que des réminiscences plus ou moins avouées de mélodies grégoriennes y contrarient – quant à l’expression- un système harmonique fondé sur les renversements de l’accord parfait et leurs altérations, ainsi que sur les enchaînements d’accords successifs. D’autre part, l’utilisation de modes grecs – auxquels auront recours d’autres musiciens, mais à des fins expressives très différentes – n’est pas sans accentuer le hiératisme d’une écriture essentiellement verticale. »