1993
Pour choeur mixte, percussion et pianos.
Durée : 27 minutes
« Avoaha designe parmi les nombreux rites afro-cubains le rituel du combat. Dans l’oeuvre présente, autour de la cérémonie qui accompagne ce rituel, s’ordonne comme dans une célébration religieuse, douze épisodes sans interruption. Les uns sont les conjurations, d’ autres de simples « paysages » sonores évoquant les lieux ou l’heure. »
« Le titre est un peu enigmatique ; c’est une oeuvre qui est partie de cet immense réservoir de musiques qu’est la musique afro-cubaine, qui est très connu à travers le jazz et à travers les orchestres que l’on entend souvent, à Paris notamment, mais ce que l’on sait moins, c’est que tout cela repose sur une véritable caverne de trésors qui viennent de différentes régions d’Afrique… »
« Avoaha est une sorte de liturgie que je me suis amusé à ordonner selon mon goût. Chemin faisant, il m’est arrivé une chose intéressante, c’est que je suis tombé, tout à fait par hasard sur un texte de Sénèque, le philosophe cordouan qui a vécu au Ie siècle.
Comme les jeux Olympiques n’avaient demandé, si c’était possible, de faire une légère allusion à cette année 92, je suis tombé sur ce texte en latin qui annonce la découverte du Nouveau Monde au Ie siècle. Et c’est Sénèque qui l’annonce. J’ai sauté sur l’occasion parce que j’aime beaucoup le latin, qui est une langue très excitante du point de vue musical. »
Maurice Ohana