1811/1886

Tzigane et franciscain : ainsi Liszt se définissait-il lui-même.
On connaît le tzigane, dont la vie mouvementée a généreusement alimenté études et commentaires. On connaît moins bien le franciscain celui dont la dévotion se manifesta dès l’adolescence par une vive aspiration au sacerdoce, et qui fut au temps de sa jeunesse parisienne un ardent admirateur de Lamennais ; celui dont l’œuvre repose sur une très haute conception du rôle humanitaire de la musique, « une musique essentiellement religieuse, forte, et agissante » ; celui enfin qui, après être devenu à 55 ans, « l’Abbé Liszt », tendit de plus en plus dans ses œuvres au dépouillement, jusqu’aux compositions exsangues et prophétiques de ses dernières années.

Ses oeuvres