Un motet est une courte composition musicale, interprétée à cappella ou accompagnée par un orgue ou un piano. Il s’agit d’une musique religieuse, écrite généralement en latin (Liszt aura également composé des motets sur des textes allemands et français). Dans la polyphonie à deux voix, une voix de teneur, la voix principale (vox principalis), chante des notes longues, et une seconde voix (organum secundum) évolue avec une certaine liberté pour enrichir la composition. On peut parler de « motet » à partir du moment où on ajoute des paroles spécifiques à la seconde voix. Selon les œuvres, il peut y avoir également une troisième et quatrième voix, les organa triplum et quadruplum.
L’écriture des motets de Liszt se caractérise par son hétérogénéité, et sa spiritualité. Ces motets rejoignent un idéal pour Liszt, dans la clarté et la luminosité de la conduite polyphonique des voix, où les harmonies modernes introduisent une saveur particulière en se mêlant à des inspirations plus anciennes. Ces compositions reflètent ce désir singulier de synthèse qui hantera Liszt dans sa musique sacrée. Chants grégoriens, modes hongrois, polyphonie archaïque, écriture symphonique moderne y cohabitent de façon très originale et souvent très émouvante.
Quelques motets de sa composition…
1 – Ave maris stella (1865)
2 – O Roma nobilis (1879), basé sur une mélodie de Giuseppe Baini (1775-1844)
3 – L’Éternel est son nom (1846), texte de jean Racine
4 – O salutaris hostia (1869)
5 – Ave Maria (1853)
6 – Pater noster (1869)
7 – Ave verum corpus Christi (1871)
8 – Das Vaterunser (1860)
9 – Die Seligkeiten (1859)
10 – Ave Maria (1879)
11 – Qui seminant in lacrimis (1884)
12 – Salve Regina (1885)
13 – Quasi Cedrus! (1884)
14 – Cantantibus organis (1879)