Recueil de 26 madrigaux spirituels édité à Leipzig en 1623

L’ambition de Schein est clairement définie dans la préface de son recueil dédié « aux bourgmestres et au conseil municipal de la Ville de Leipzig » : l’auteur entend composer une série de pièces « à 5 voix à la manière du madrigal italien ». Les compostions de Schein sont toutefois moins contrapuntiques et volubiles que les madrigaux italiens, mais se référent à l’emploi de la « peinture en musique ».

Schein recherche l’expression, enrobe le mot d’un lyrisme mélodique désormais parvenu à son apogée pour égaler le modèle poético-musical de la musique renaissante incarnée par Roland de Lassus. D’un point de vue esthétique, l’œuvre de Schein rappelle les tentatives de Schütz dans le domaine du concertato dramatique. Parallèlement à la mise en valeur musicale de son texte, Schein en effet n’hésite pas parfois à partager son effectif choral en deux parties distinctes appelées à concerter.
L’usage de la basse continue, bien que préconisé par Schein, n’en demeure pas moins une proposition de l’auteur qui insiste sur le fait que ces madrigaux peuvent être interprétés de deux façons : soit avec les voix et basse continue, soit avec orgue ou clavecin.
Les textes sont empruntés aux psaumes, aux Evangiles ou aux prophètes.

Les compositeurs