Représentation le 18 juillet dans le cadre du 19e Congrès International de l’International Association for Neo-Latin Studies au Théâtre Antoine Vitez – Le Cube d’Aix-En-Provence

Durée 1h10 (hors entracte)

Direction musicale
Cyrille Nanchen

Jean-Étienne Sotty accordéon

Musicatreize

Camille Saint-Saëns
Ave verum  

Franz Liszt
Die Seligpreisungen

Henrich Schütz / Jean-Etienne Sotty
Toccata

Farnaz Modarresifar
L’Odeur de ma couronne de papier 

Giovanni Pierluigi da Palestrina
Stabat Mater 

Jean-Louis Florentz
Asmarâ

accordéon hybride XAMP
conception Fanny Vicens et Jean-Etienne Sotty – IRCAM S3AM 2020

avec le soutien de la SPEDIDAM et du CNMENTRACTE

L’Odeur de ma Couronne de Papier

Cette pièce s’inscrit dans une réinterprétation personnelle et symbolique du mythe des douze travaux d’Hercule, plus particulièrement du mythe de Cerbère, le gardien des Enfers. Toutefois, la pièce ne se limite pas au récit mythologique classique. Elle s’ancre dans une dimension intime et universelle, mêlant l’histoire de la Perse, et mon propre témoignage.
Cerbère, ici, ne représente pas seulement le chien tricéphale, mais devient un symbole des forces qui protègent, nourrissent et incarnent les enfers terrestres : oppression, tyrannie, et violence. À travers cette œuvre, je propose une réflexion entre la mémoire et l’oubli, les voix éteintes et celles qui, malgré tout, survivent pour témoigner.
La pièce se développe sous forme de tableaux enchaînés, entrecoupés de monologues narratifs, écrits et interprétés par moi-même, qui tissent un fil conducteur entre ces épisodes. Ces récits plongent dans l’histoire tourmentée de la Perse, traversant les grandes guerres, les massacres et les génocides, jusqu’à attendre notre époque contemporaine. Loin d’être un simple panorama historique, ces tableaux prennent une dimension poétique et émotionnelle, chacun inspiré par les vers des grands poètes persans tels que Ferdowsi, Hâféz, ou Hallâj et par mes propres mots, en tant que témoin de cette histoire.
Chaque tableau s’attache à une facette de ces «Gardiens de l’enfer» – figures de pouvoir et de tyrannie ayant marqué les époques – et l’exprime à travers une expression artistique où le personnel rejoint l’universel.
À la croisée de la musique, du récit et de la poésie, cette création est un témoignage vivant où l’histoire devient un miroir de notre humanité commune. Les enfers que je convoque ne sont pas seulement ceux d’un mythe antique, mais ceux, bien réels, qui continuent à façonner nos existences.

Farnaz Modarresifar