1983 – 1988
Durée : 30 minutes
Comme dans « L’Office des Oracles », vaste fresque chorale datant de 1974, Maurice OHANA compose avec les couleurs et les masses de groupes fortement différenciés : un chœur d’enfants, un ensemble de 16 solistes, un chœur mixte d’une trentaine de chanteurs, enfin, un grand chœur plus étoffé.
Les textes, tirés des poèmes de CATULLE, et très librement traités, s’offrent au compositeur comme incitation poétique tout autant que comme matériau sonore. Sans chercher à en rendre le sens littéral clairement compréhensible, Maurice OHANA en exploite les pouvoirs sonores, multipliés par les voix, en des images musicales puissamment évocatrices.
« Lux Noctis », c’est la poésie d’une nuit constellée d’étoiles, une nuit de contemplation, de bonheur comblé devant HESPER, l’étoile du soir, « qui scintille dans les cieux constellés comme une boucle cueillie à la chevelure de Bérénice ».
Au scintillement nocturne succède la vibration solaire et l’éclat de « Dies Solis ». Une brève et sombre méditation centrale (« quand s’éteint le brève lumière de notre vie, la nuit qu’il nous faut dormir est une et éternelle ») s’y enchaîne entre deux moments d’intense lumière : « Soleil resplendissant, donne nous l’éternelle lumière de l’esprit dans ce jour qui est Tien. Jour de soleil. ».
Christine PROST